Sur la route des incas et la cordillere Real...
En quittant Cuzco, nous avons retrouve l authenticite que l on recherchait; la vallee des incas nous a reserve de belles surprises.
Nous avons vecu un week end de Pentecote innoubliable. Grande fete dans le village d Ollantaytambo, avec fanfare et defiles en costumes traditionnels, a ne pouvoir fermer l oeil de la nuit.
En plus, nous avons ete invite a un mariage (premices au 12 juillet...), ou danses et "Cusquena" etaient obligatoires pour faire partie de la fete.
Le lendemain, encore un peu emeches, direction le Macchu Picchu, par les moyens locaux; on ne pensait pas que ce serait si difficile... ca merite bien quelques lignes:
Bus a 22h, bonde, pas de place assise, oblige de tenir compagnie au chauffeur eveille par la coca, a 5 devant, pendant 5 heures. Arrivee a Santa Maria, a 3 h du mat, ou des joyeux lurons completement saouls ( fete de Jesus oblige), nous ont tenu eveilles jusqu a 5 h... Puis, petite camionneta, elle aussi bondee, pour Santa Theresa, sur des pistes deffoncees a flanc de falaise (1000 m de denivele), et crevaison en route, heureusement, pas dans un virage...
Arrivee a Santa Theresa a 7h, sains et saufs... Encore 1/2 h de taxi collectif jusqu a la centrale hydroelectrique, et nous voila partis pour 2h30 de marche le long de la voie ferres, sous une pluie fine mais penetrante.
Bien creves, nous arrivons a Agua Calientes ou nous decidons de nous requinquer par un bon petit dej. Aussi infame que la nuit passee...Par chance, pour le diner, on retrouve le moral grace a un bon cuistot francais, un petit ricard, et la compagnie de 2 journalistes de France 2.
Le lendemain, pour notre plus grand bonheur, la magie du Macchu a opere. Peu de touristes, un ciel couvert qui se degage, et la fameuse cite inca, presque intacte, qui apparait...
Apres ce beau mais dur labeur, nous filons vers Maras et Chinchero, villages oublies de l Altiplano, a 3800m. Belles ballades, mais aussi premiers frissons nocturnes dans des auberges bien rustiques. Premiere improvisation de la bouteille d eau en bouillote, premiere degustation de la patate cuite dans la terre, en compagnie des paysans en pleine recolte, et premier steak de lama.
Ainsi s est acheve le periple peruvien, a Puno, au bord du lac sacre, ou l achat de vetements "risouliens" est devenu indispensable.
Nous filons ensuite en Bolivie, ou la traversee de la frontiere fut pour nous qu une simple formalite, alors que les pauvres routards americains ont du debourse 100$... Evo Morales est passe par la...
Nous voila donc a Copacabana (pas la capitale du maillot bresilien helas...), petite ville en bordure du lac titicaca, a 3850m, ciel bleu indigo, on pourrait meme dire " marseillais" ( ah, cite phoceenne tu nous manques..). Puis, l Isla del sol, qui nous a reserve des paysages d iles grecques entourees de montagnes a plus de 6000m, magiques, et des truchas a la plancha succulentes.
C est a Sorata qu on approche enfin des fameux sommets de la cordillere Real. On se decide pour un trek de 3 jours ralliant tout d abord la laguna Chillata, 1500m de denivele par rapport au village, soit 4200m d altitude, et moins 10*C la nuit, puis la laguna Glacial, a 5200m ou l altitude s est bien fait sentir. Paysages grandioses, ou des pans de glace s effondrent dans le lac, sur le versant de l Illampu perche a 6400m. Bon defi physique (fafa vacillait un peu...), belle rencontre du guide et sa fille, Marisa, 7 ans, chargee de surveiller le campement pendant notre ascension...
On vous ecrit de La Paz, capitale la plus haute du monde, etourdissante tant par son altitude, que sa tentaculaire banlieue " El Alto", ou encore son dysmorphisme architectural. Seul le sommet enneige du magestueux mont Illimani, qui se dessine au loin, parvient a nous evader vers de beaux horizons. Nous nous projetons deja vers les paysages irreels du Salar de Uyuni.
PS: vue la longueur du message il n y a de PS pour personne, mais on vous aime quand meme...